La Stratégie canadienne de recherche sur le cerveau (SRBC) a été élaborée à la suite d’une série d’ateliers réunissant des scientifiques, des éthiciens et d’autres intervenants de partout au Canada (voir la page Histoire).
Il s’agit d’un processus évolutif, et voici quelques exemples du type de recherche sur le cerveau que nous pourrions envisager.
1. Plateforme nationale de formation transdisciplinaire
Les jeunes Canadiens seront les leaders de demain dans les universités, les soins de santé et l’industrie. C’est grâce à eux que les progrès de la recherche sur le cerveau pourront élargir la base des connaissances de la société. Toutefois, pour faire des découvertes décisives sur la façon dont le cerveau apprend, se souvient et s’adapte, le Canada doit développer une nouvelle génération de scientifiques capables d’utiliser une approche transdisciplinaire en recherche en neuroscience et en santé mentale. Une plate-forme nationale de formation créera un langage commun aux biologistes, aux scientifiques spécialistes des sciences physiques et informatiques et des spécialistes des sciences sociales, et éliminera les barrières entre les disciplines scientifiques qui entravent les progrès. Il renforcera également les capacités dans les domaines de l’éthique, du droit et des politiques liés aux neurosciences afin de permettre la conception d’études et l’application de nouvelles découvertes dans l’intérêt de tous. Enfin, cela garantira que l’avenir des neurosciences au Canada reflète la diversité de la nation.
2. Plateformes distribuées de développement et de diffusion de technologies
La SCRC renforcera les connexions dans la recherche canadienne sur le cerveau, en créant une infrastructure nationale qui élimine les obstacles géographiques et institutionnels au développement et à la diffusion de nouveaux outils, technologies et méthodes de recherche sur le cerveau. Ces plates-formes permettront aux scientifiques de mener des recherches allant au-delà de leurs propres laboratoires. De la même manière que les astronomes peuvent accéder à des télescopes pour sonder l’univers ou que les nanoscientifiques peuvent utiliser des fonderies moléculaires pour créer de nouveaux matériaux avec une précision nanométrique, les scientifiques canadiens pourront accéder aux outils de recherche sur le cerveau les plus puissants au moyen d’une série de plates-formes technologiques distribuées, et les utiliser pour faire des découvertes sur la neuroplasticité. En plus de fournir un accès aux outils partagés, ces plates-formes constitueront des concentrateurs dynamiques et collaboratifs reliant les développeurs, les testeurs et les utilisateurs de technologies, afin d’accélérer le développement et la diffusion ouverte de nouveaux outils.
3. Plateforme internationale de données ouvertes sur les neurosciences
Les nouvelles technologies permettent aux scientifiques de collecter des quantités sans précédent de données sur le cerveau. Le défi dans les prochaines décennies consistera à intégrer ces données dans un modèle holistique de la structure et du fonctionnement du cerveau. La réalisation d’un tel modèle nécessitera une plus grande collaboration entre expérimentateurs et théoriciens, des ressources de calcul puissantes, de nouvelles approches en matière d’analyse de données et une main-d’œuvre dotée des compétences quantitatives pour extraire le sens de vastes ensembles de données.
La SCRC mettra en relation et améliorera les ressources et les expertises informatiques du Canada. Par exemple, il réunira des chercheurs théoriques et pratiques du cerveau afin de mieux comprendre comment le cerveau apprend. Ces chercheurs collaboreront pour formuler de nouvelles théories sur l’apprentissage et la mémoire et pour faire des prédictions pouvant être testées expérimentalement afin de découvrir le code neuronal du cerveau et son adaptation. Enfin, la SCRC encouragera et facilitera également le partage de données entre les pays impliqués dans l’International Brain Initiative.