La SCRC a organisé une discussion ayant pour titre «Une initiative canadienne BRAIN?» à la Conférence canadienne de politique scientifique le 25 novembre 2021.
Panélistes :
Shernaz Bamji – Professeure et présidente, Association canadienne des neurosciences
Jan Bjaalie – Professeur et président, International Brain Initiative
Deanna Groetzinger – gestionnaire, Organismes caritatifs neurologiques du Canada
Jason Mattingley – Professeur et coprésident, Australian Brain Alliance
Modérateur : Yves De Koninck – Professeur et président, Stratégie canadienne de recherche sur le cerveau
Contexte : En 2016, les académies des sciences de 14 pays ont déclaré que le cerveau humain est la ressource la plus précieuse de la civilisation. L’investissement dans la science du cerveau est donc un investissement dans l’avenir de la société, et les nations doivent coopérer pour comprendre, protéger et favoriser le développement optimal du cerveau ( http://bit.ly/G-SciBrain2016 ). En nous appuyant sur les leçons tirées des initiatives transnationales et nationales établies sur le cerveau, nous avons discuté de la nécessité et de l’opportunité d’élaborer une stratégie permettant au Canada de se distinguer en établissant la norme d’un nouveau modèle de neuroscience ouvert, collaboratif, transdisciplinaire et éthique.
Plats à emporter :
- Les coûts annuels des soins de santé liés aux troubles neurologiques s’élèvent à plus de 61 milliards de dollars et ne cessent d’augmenter.
- Les neuroscientifiques canadiens font toujours plus que leur poids sur la scène internationale. Ils sont parmi les plus productifs au monde et sont très cités, même si le Canada investit relativement moins de dollars dans la recherche.
- Le Canada peut être un modèle pour la façon dont la recherche sur le cerveau est effectuée. La recherche canadienne sur le cerveau possède de nombreux atouts et est bien placée pour devenir un chef de file dans la conduite de recherches ouvertes, collaboratives, transdisciplinaires et éthiques.
- Le Canada fait partie de l’International Brain Initiative, mais n’a pas d’initiative nationale de recherche sur le cerveau (contrairement à l’UE, aux États-Unis et au Japon). C’est un obstacle à la santé neurologique et mentale de notre pays.
- La Stratégie canadienne de recherche sur le cerveau (SCRC) crée une stratégie nationale collective qui s’appuie sur les investissements et les forces actuels du Canada en neurosciences pour faire progresser la santé neurologique et mentale de tous les Canadiens. L’un des principaux objectifs du CBRS est d’unifier l’écosystème de la recherche en neurosciences et en santé mentale à travers le pays.
Actions:
- Le Canada doit établir des politiques de santé neurologique autonomes qui reflètent les diverses réalités de notre pays. Cela comprend la création d’une initiative canadienne de recherche sur le cerveau.
- Une Initiative canadienne sur le cerveau s’intégrerait bien dans l’écosystème de recherche sur le cerveau qui existe déjà au Canada.
- Des initiatives sont nécessaires dans les domaines de la science ouverte, de la diversité et de la science d’équipe, de la formation transdisciplinaire, de la neuroéthique, de l’interface neurosciences-IA et de la science des plateformes pour combler les échelles de complexité à travers le cerveau, le comportement et la société.
- Les efforts internationaux à grande échelle sont le nouveau modèle de collaboration nécessaire pour faire progresser notre compréhension du cerveau humain. Le Canada doit être en mesure de suivre, de se connecter et de s’appuyer sur les efforts d’autres initiatives nationales et pannationales sur le cerveau.
- Comme en témoignent les initiatives sur le cerveau établies et en développement dans le monde entier, l’investissement dans la recherche sur le cerveau peut stimuler la croissance dans de nombreux autres domaines au-delà du secteur de la santé et agir comme un moteur majeur du développement économique et technologique.
Les résumés de la conférence et l’enregistrement du panel sont disponibles ici.
Voir ici:
Les résultats de ce panel ont conduit au mémoire que nous avons soumis au comité permanent sur la science et la recherche.